40 000 recrutements en 2013 : M. Peillon confond quantité et qualité

Publié le par Fédération Nouveau Centre 78

Le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, a annoncé aujourd’hui le recrutement de 40 000 postes en 2013. Hervé Morin, président du Nouveau Centre, fustige l'approche quantitative du ministre, qui élude toute réforme structurelle de notre système d’enseignement.

L'annonce de M. Peillon, ce matin, du recrutement de 40 000 postes dans l’Education nationale marque l’abandon, par le gouvernement, de toute réflexion de long terme sur notre système éducatif. Elle a de quoi laisser incrédule quand on connaît la situation des finances publiques. Comment le ministre de l'Education nationale compte-t-il les financer, et quels postes compte-t-il supprimer dans les autres administrations pour que cela n'aboutisse pas mathématiquement à une augmentation du nombre de fonctionnaire ? Les Français ont le droit de connaître la réponse à cette question.

Les socialistes prouvent une fois encore qu'en matière d'éducation, ils sont incapables de penser autrement qu'en termes quantitatifs. Si une augmentation des effectifs nous garantissait une amélioration du fonctionnement de notre système éducatif, cela ce saurait : notre dépense publique en matière d’éducation figure déjà parmi les plus élevées au monde – et pourtant 20% des élèves qui entrent en 6ème ne maîtrisent pas les savoirs fondamentaux. Pire encore, ce recrutement massif s'annonce d'ores et déjà comme une mystification : M. Peillon est-il un seul instant sérieux lorsqu'il s'imagine trouver en une année 40 000 nouveaux enseignants motivés et compétents ? Au fond, notre ministre confond quantité et qualité.

II est indispensable de lancer les grandes réformes structurelles de fond, qui permettraient de remettre à plat l'ensemble du fonctionnement du système éducatif français pour une meilleure efficacité. C'est pourquoi j'aurai à cœur de soutenir les propositions que j'ai défendues pendant ma campagne : l'autonomie des établissements scolaires autour d'un véritable projet, la modification du calendrier scolaire, la reconnaissance du métier d'enseignant et la priorité qui doit être donnée à la formation en alternance.

Publié dans Grands débats

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